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HISTOIRE COLONIALE DE L'ITALIE

Au début du XIXe siècle, les principales puissances européennes - telles que la France et l'Angleterre - ont depuis longtemps développé de vastes domaines coloniaux en dehors de leurs frontières naturelles, en arrivant à dominer directement ou indirectement de nombreux territoires sur les continents non européens. Un processus que l'on a historiquement appelé "colonialisme" et qui, au cours du XIXe siècle, allait connaître sa phase la plus intense, avec une nouvelle expansion de la domination européenne dans le monde.  

Après 1861 et l'unification nationale, l'Italie s'est elle aussi intéressée à la possibilité d'étendre ses possessions et a fini par constituer un empire colonial qui, à l'apogée de son expansion vers 1940, régnait sur quelque 12 millions de personnes et des territoires situés principalement en Afrique et dans les Balkans.


À l'époque de sa plus grande extension, juste avant le début de la Seconde Guerre mondiale, l'Empire italien comptait environ 12 millions d'habitants et occupait les actuelles Albanie, Libye, Érythrée, Éthiopie et Somalie, pour une superficie totale de 4 millions de kilomètres carrés, soit plus de dix fois celle de la seule Italie. Il s'agissait d'un empire construit en quelques décennies, sous la pression de politiciens nationalistes, d'hommes d'affaires en quête de marchés publics et de soldats assoiffés d'aventures glorieuses.

La première colonie à être occupée est l'Érythrée, suivie de la Somalie, puis d'une tentative maladroite d'occuper l'Éthiopie, l'un des très rares États africains non dominés par les puissances européennes à l'époque. Le projet s'est terminé de manière tragique avec la bataille d'Adua en 1896, la plus grave défaite jamais subie par une force coloniale européenne face à une population africaine.

Après un intervalle où les voix contre le colonialisme sont brièvement majoritaires, l'aventure impériale reprend en 1911 avec la guerre contre la Turquie, qui conduit à la conquête de la Libye et des îles grecques du Dodécanèse. Sous le fascisme, l'Empire italien atteint son extension maximale avec l'occupation de l'Albanie puis l'annexion de l'Éthiopie en 1936 c'est alors que le roi d'Italie ajoute le qualificatif d'empereur à ses titres.

L'aventure coloniale italienne a commencé tardivement par rapport au reste de l'Europe. Les politiciens et les officiers italiens ont dû se contenter d'occuper les territoires que d'autres pays n'avaient pas encore conquis. Le résultat est un petit empire, comparé à ceux créés par la France et le Royaume-Uni, pauvre en ressources naturelles et en habitants. Il s'agissait également d'un colonialisme mené par une puissance de second rang, non seulement sur le plan militaire, mais aussi sur le plan économique et financier.
Les capitalistes italiens étaient pauvres en capitaux à l'époque : ils n'avaient pas grand-chose à investir en Italie, et encore moins dans les colonies. Alors que la France et le Royaume-Uni avaient occupé des territoires riches en matières premières ou pouvant servir de marchés pour les produits de leur industrie, les colonialistes italiens espéraient transformer les territoires conquis en colonies agricoles, où ils pouvaient envoyer les centaines de milliers d'émigrants qui, à l'époque, quittaient le pays pour se rendre aux États-Unis, en Amérique du Sud ou en Australie. Cependant, le projet n'a jamais pleinement fonctionné. À son apogée, il n'y avait que 200 000 civils italiens vivant dans l'Empire.



 

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